Les métiers de la transition écologique comme levier d’insertion pour les jeunes méditerranéens

Les métiers du photovoltaïque, une filière porteuse au Maroc

Lors de cette mission d’expertise portée par des structures d'insertion innovantes de la rive sud, les membres ont eu l’occasion de découvrir la formation et le module complémentaire créé par l’école de la JukSpel, sur la pose et la maintenance de panneaux photovoltaïques.

Ce module, doublé d’un chantier école en partenariat avec Schneider Electric, permet aux jeunes de se former à un métier de plus en plus recherché au Maroc. Ce type de formation présente un véritable potentiel de reproductibilité en Méditerranée en raison de la forte capacité de production d’électricité solaire dans la région.

De plus, cette bonne pratique est plus facilement essaimable dans les dispositifs d’insertion disposant de formations en électricité des bâtiments, une filière largement rependue chez les membres du réseau. 

Charaf Eddine Ben Khaled, jeune de l'école de la Jukspel, ayant suivi le module complémentaire à la pose de panneaux photovoltaiques

Les membres du réseau (ici Al Jisr, Heure Joyeuse et la Fondation des Apprentis d'Auteuil) visitant l'installation des jeunes de la Jukspel alimentant le 1er étage de l'école en électicité.

La revalorisation des déchets comme activité génératrice de revenu

Une des visites de cette mission a été consacrée au projet Ressourc’IN, un dispositif d’insertion qui allie développement durable et insertion professionnelle. 

Partant du constat de l’importante précarité chez les jeunes et d’une mauvaise gestion et prise en charge des déchets dans leur région, l’association Al Ikram avec son pôle entreprenariat social a créé une formation centrée sur acquisition de compétences techniques pour la transformation et la valorisation des déchets plastiques, textiles et papier. Ce programme est également doublé d'un accompagnement individuel par une assistance sociale et d'un suivi psychologique des jeunes formés par l'association. 

Les créations produites sont par la suite revendues par la marque KOUN, qui permet ainsi de rémunérer les jeunes et l’association. 

Un modèle économique inspirant pour nos membres ! 

Formation à la revalorisation des déchets plastiques, par le projet Ressouc'IN à l'école de Tarfaya à Casablanca

Créations des jeunes du projet Ressourc'IN, revendues sous la marque KOUN à Casablanca. 

L’agroécologie, une opportunité d’insertion pour les jeunes vulnérables

Enfin, la dernière journée de la mission d’expertise était consacrée à la pratique de l’agroécologie comme levier d'insertion, répondant elle aussi à un double enjeu : la souveraineté alimentaire et l’insertion durable des jeunes vulnérables. 
Une rencontre a ainsi été organisée à la ferme pédagogique de Dar Bouzza afin de mieux connaitre les acteurs du secteur au Maroc, et d’identifier des besoins et  futurs axes de collaboration pour penser un projet commun. 

Et après ? 

Grace à ces 3 journées d'immersion, de formation et de rencontres, les membres du réseau repartent inspirés et motivés au sein de leur structures respectives. Les contours de projets communs ainsi ont été tracés. 

Lors de notre journée à la ferme pédagogique de Dar Bouazza, un consortium d'acteurs a été lancé afin de monter ensemble un projet d'insertion des jeunes NEETs par les métiers de l'agroécologie au Maroc, essaimable en Méditerranée. 

A la suite de notre visite à l'école de la JukSpel, une étude sera lancé sur la réplicabilité de la formation sur la pose de panneaux solaires auprès des autres membres marocains. 

Enfin, l'ensemble des acteurs rencontrés participeront par la suite à notre catalogue des fillières d'insertion durable en Méditerranée.